Vous lancez une nouvelle app avec pleins de fonctionnalités mais vous ne l'avez pas testé ? On appelle ça un Classico !
6 mois de développement, 75+ fonctionnalités, beaucoup d'argent et d'énergie investis mais après un beta test l'app ne répond pas au marché, ouuchh !!
Salut les Pretotypeurs 👋🤓
Au programme aujourd’hui:
j’ai rencontré des entrepreneurs dans un cowoking, ils faisaient tester leur application pour la première fois après 6 mois de développement, si vous suivez la newsletter vous devez déjà sentir la subjectivité arriver.
les dernières idées de la semaine.
je n’ai pas eu de retour négatifs la semaine dernière avec la petite surprise, alors voici “La boite à rythme” 🎷🎶
D’ailleurs, vos retours comptent !
Avoir vos impressions, retours et questions sont très important pour cette newsletter, et de manière générale, pour la mission de Pretotype qui est, de pouvoir accélérer et augmenter les probabilités de succès de vos idées qui redessine le monde.
Statistiquement, il n’y a que 10% d’entre vous qui intéragissez avec les services. Mais cela ne signifie pas que 90% d’entre vous s’en fiche, peut-être même bien au contraire. Apporter un retour, c’est enrichir le contenu, le rendre plus qualitatif, ce qui le rendra plus agréable et utile pour vous à l’avenir. Un joli cercle vertueux en somme 🙏. N’hésitez pas à laisser un commentaire, faire un tour sur Twitter ou LinkedIn ou directement m’envoyer un e-mail à barthelemy@pretotype.fr
Allez, c’est parti !
“On a tous une vision jusqu'à ce que l’on prennes un bêta test dans les dents”
Mike Tyson, enfin à quelques mots près…
Aujourd’hui j’ai passé la journée à travailler dans un coworking, j’avais prévu d’écrire la newsletter hebdomadaire, mais j’étais toujours en quête d’un bon sujet. Comme vous le savez peut-être, la vie est parfois bien faite et de temps à autre elle vous offre de beaux moments de sérendipité. Cela a débuté quand un duo d’entrepreneurs m’a approché pour beta tester leur application qui devait sortir en beta fermé le lendemain.
Par question de délicatesse je n’évoquerai ni leur application, ni leurs noms, ce n’est pas ce qui a de la valeur dans cette expérience. Je vais donc utiliser un concept imaginaire et puisque je me suis placé le challenge de surfer tous les jours pour le mois mars, nous l’appellerons “YouSurf” et les fondateurs, Utah et Bodhi (pour ceux qui ont la ref’, 😉).
Le décors
Pour vous planter le décors, Utah et Bodhi (bon si vous avez pas la ref’, c’est par ici 🏄) m’approchent et me pitch très rapidement leur concept d’application, sans trop de détails pour ne pas biaiser l’expérience. L’idée, une application autour du surf pour découvrir de nouveaux spots, apprendre et s’acculturer autour de l’activité. Trois minutes plus tard je visitais une URL de développement Firebase et commençais mon expérience sur leur application, avec à ma gauche Utah et Bodhi à ma droite, tout deux les yeux grands ouverts et les mains sur le clavier prêt à saisir tous retours et comportements inattendus sur des cartes Trello.
Le test
Tout démarre très bien, le design est sympa, le concept prometteur et je commence à explorer le contenu. L’application me présente des spots de surf autour de moi et ceux connus dans le monde entier, je peux virtuellement les visiter et accéder à des informations météorologiques. J’ai aussi accès à des spécificités du terrain. Est-ce rocheux, habituellement bondé de monde, pour quel niveau de surf et pour quel type de planche est-ce adapté.
En parlant de planche, l’application me propose aussi d’explorer tous les modèles différents qui puissent exister (Short board, Long board, Malibu…) le tout avec une fonctionnalité de swipe pour les faire défiler. Pour chaque planche, une fiche détaillée présente leurs différentes qualités et propriétés et pour quel type de vagues elles ont été conçues. Même chose pour les vagues, j’ai accès aux mêmes types de fonctionnalités.
Quand les fonctionnalités se cannibalisent
Au fur à mesure de mon test, je me rend compte que l’interface est quand même surchargée de fonctionnalités, de boutons et d’appels à action. L’objectif de l’application devient flou. Est-ce que le but est de me faire découvrir le monde du surf, me présenter des spots, ou de socialiser avec d’autres surfeur ? À ce moment là je ne suis pas encore sûr.
La prise de note devenait frénétique
Il y a évidemment quelques bugs et fautes ici ou là, mais c’est normal c’est le but d’une beta. Mais ce n’est pas la raison pour laquelle Utah et Bodhi plongent leur tête à répétition dans leurs mains.
En effet, en arrivant à la fin du test, ils me confient que je suis passé à coté de leur fonctionnalité première, celle qui les avaient motivé initialement à démarrer ce project, connecter des surfeurs entre eux pour apprendre le surf et suivre des cours avec format en ligne et des vidéos qui abordent chaque domaine pour chaque niveau. Les surfeurs locaux avancés pourrait aussi se rendre disponible pour donner des cours quand on est dans la régions, le paiement passerait par la plateforme et c’était ici leur business model.
Ah… Déso 🤷♂️
Alors que s’est-il passé ?
Beaucoup de choses, mais en un mot, subjectivité
Mais pas que, ils ont aussi visé la Lune sans avoir commencé au pas de tir et avancer par petites itérations. Après avoir conduit un premier Pretotype concluant de leur coté avec Bubble et ainsi validé une fonctionnalité initiale, celle du référencement de spot de surf, ils se sont laissé porter par leur vision.
“C’est bon on a validé l’idée, on quelques milliers d’utilisateurs, on peut maintenant lancer la vision complète !”
Le seul problème, c’est que la vision complète, c’est 50+ fonctionnalités supplémentaires, 6 mois de développement par une agence, des dizaines de milliers d’euros investis et beaucoup, beaucoup d’énergie. Alors que cette vision à grande échelle, elle, n’a pas été testée. C’est un investissement fondé sur des hypothèses, des convictions et des intuitions. Et cela donne des situations comme celle-ci :
“Pour la fonctionnalité de défilement des planches de surf, on s’est rendu compte que personne ne l’utilise et cela rend la navigation très contraignante. Cela nous a couté 5000€ et ce n’est pas la seule…”
Que pouvons-nous faire ?
Le Pretotypage est une méthode et une philosophie qu’il faut garder sur le long terme. Une demie douzaine d’itérations n’est généralement pas suffisant. Avancer à pas de fourmis permet de limiter l’investissement et d’obtenir une meilleurs visibilité du chemin qui se dresse devant nous.
Si vous passez 6 mois à concevoir et développer quelque chose, c’est sûr que ce sera surement très chouette, avec des détails bien pensés, mais ce ne sera probablement pas adapté à la réalité.
Ce n’était pas la première aventure entrepreneuriale pour Utah et Bohdi, et c’est d’ailleurs la source de leur plus grande frustration. Ils savaient qu’ils ne fallait pas ajouter autant de fonctionnalités et commencer petit. “On ne fera pas la même erreur que d’habitude, on y va petit à petit” se sont-ils dit avant de commencer. Mais la vision était forte et le démon de la subjectivité a pris le dessus.
Une solution peut exister, aller chez le tatoueur du coin et se faire inscrire “Subjectivité” sur le dos de sa main, sinon, faire appel au pretotypage.
🤓
Un jour, une idée
Le résumer des idées de la semaine.
La boite à rythme
C’est peut-être un peu décalé, mais c’est ma personnalité. Je vous propose un titre de tout horizon par semaine, qu’en pensez-vous ?
Vous pouvez laisser votre avis en commentaire juste ici 🤓
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