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« Le mieux est le mortel ennemi du bien »
Voltaire, précurseur du Pretotypage. Contes en vers, « La Bégueule », 1772
Bonjour, me revoilà après quelques fêtes et résolutions.
J’espère que cette fin d’année vous a apporté un peu de réconfort malgré ces temps particulier. En tout cas, je vous souhaite plein de belles idées et de bonnes choses pour cette nouvelle année !
Et sans plus attendre,
commençons cette première newsletter de l’année voulez-vous ? :)
Aujourd’hui nous allons prendre le temps de parler de perfectionnisme et de procrastination. En s’inspirant des écrits de Voltaire, « Le mieux est le mortel ennemi du bien ».
L’idée n’est pas de faire une moral de contentement où l’on se suffirait de ce que l’on a, cela signifierait que l’on ai à se séparer de nos rêves et de nos idées. Mais plutôt de commencer avec ce que l’on a.
Perfectionniste comme nous le sommes souvent, la tendance est a imaginer la meilleure version des choses. Dans une première mesure, c’est un acte sain et nécessaire. Cela nous permet de dessiner une vision pure et idéal de notre intention. Mais il faut veiller à ne pas rester dans la boucle.
Si l’on souhaite que notre intention voit le jour, il faut commencer avec ce que l’on a et s’en contenter, la suite et le mieux viendrons naturellement.
Mouvement vs Action
Pour être efficace lorsque l’on commence les choses et éviter de “brasser de l’air”, il faut comprendre la différence entre mouvement et action.
La différence
Le mouvement, c'est quand vous êtes occupé à faire, mais que la tâche ne produira jamais aucun résultat par elle-même.
L'action elle, est le type de comportement qui vous permettra d'obtenir un résultat.
Exemples
Par exemple, lorsque vous passez trois heures à chercher le nom parfait pour votre idée et faite une super liste avec toutes les possibilités, c’est du mouvement.
Si vous achetez un nom de domaine avec le premier nom descriptif de votre idée (très souvent pour moins de 8€), c’est de l’action.
Dans le premier cas vous n’avez pas de nom, dans le deuxième, vous avez un nom et une adresse web. Bienvenue dans le monde réel.
C’est vrai pour toutes formes de situation. Quand on cherche à perdre du poids, on regarde des recettes diététiques, mais on ne les préparent pas. Quand on veut écrire un livre, on lit d’autres écrits pour s’inspirer mais on n’écrit pas. Quand on veut une augmentation, on réfléchit à comment l’obtenir, mais on ne la demande pas…
Attention, ne vous méprenez pas, cette première phase, celle du mouvement, est importante et nécessaire, mais il faut rester conscient du constat qu’elle ne créer pas, seul l’action fournit des résultats.
Les raisons
Alors pourquoi passons nous autant de temps en mouvement et non à l’action ?
La première raison est naturelle, et souvent nécessaire. Il nous manque des informations et nous devons faire notre travail d’investigation et nous préparer avant de nous engager dans l’action.
La seconde est un peu plus sournoise et malsaine puisqu’elle flatte notre égo tout en nous préservant. Nous sommes dans une phase où nous nous sentons productif en nous tenant loin du risque de l’échec. Personne n’aime échouer ou être jugé, le mouvement est le cocoon dans lequel nous nous sentons bien sans à craindre d’un potentiel échec. Alors nous continuons indéfiniment nos travaux de recherches, de design, de reflexions et de préparations, bref, on procrastine.
Une première solution
Alors que faire pour éviter cette situation ?
Vous pouvez vous fixer une limite de temps, définir à l’avance un nombre d’heure que vous souhaitez allouer aux travaux de recherches ou à votre préparation, et programmez une alarme.
Lorsque l’alarme retentit, arrêtez tout et passer à la phase d’action !
Et non, ne re-programmez pas une nouvelle alarme en vous disant que finalement ce n’était pas suffisant, respectez votre parole et faite le grand saut :)
Et en parlant d’action, si vous n’êtes pas encore abonné et souhaitez rester éveillé sur le sujet de l’idéation, laissez votre adresse mail ici ->
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Une petite expérimentation en guise d’illustration
Le premier jour de classe, Jerry Uelsmann, professeur à l'université de Floride, a divisé ses étudiants en photographie en deux groupes.
Tous ceux qui se trouvaient à gauche de la classe, faisaient partie du groupe "quantité". Ils seraient notés uniquement sur la quantité de travail qu'ils ont produit. Le dernier jour de classe, il comptabiliserait le nombre de photos soumises par chaque étudiant et serai évalué en fonction.
Pendant ce temps, tous ceux qui se trouvaient du côté droit de la salle faisaient partie du groupe "qualité". Ils ne seraient notés que sur l'excellence de leur travail et ils ne devaient produire qu'une seule photo pendant le semestre, mais pour obtenir un 20/20, il fallait que l'image soit presque parfaite.
À la fin du semestre, le professeur Uelsmann a été surpris de constater que toutes les meilleures photos étaient produites par le groupe "quantité". Au cours du semestre, ces étudiants étaient occupés à prendre des photos, à expérimenter la composition et l'éclairage, à tester différentes méthodes dans la chambre noire et à apprendre de leurs erreurs. En créant des centaines de photos, ils ont perfectionné leurs compétences. Pendant ce temps, le groupe "qualité" était assis autour d'une table à concevoir la photographie parfaite. En fin de compte, ils n'ont eu que des théories non vérifiées et une photo médiocre pour justifier leurs efforts.
Nous sommes tellement concentrés sur la recherche de la meilleure approche que nous n'arrivons jamais à passer à l'action…
Le mot de la fin
Certain d’entre vous l’avez peut-être remarqué, cet article à été inspiré par les écrit de James Clear, dans Atomic Habits. Un livre qui traite le sujet de nos habitudes. D’où viennent elles, quelle influences ont t’elles, comment les construire et les déconstruire. Il s’agit d’un ouvrage presque philosophique qui offre une large grille de lecture, je recommande vivement !
Enfin,
pour écrire cet article, j’ai réfléchis au sujet, fais quelques recherches, et tracé une ligne directrice. Mais je n’ai pu me vanter d’avoir produit un article qu’au moment où il fut écrit et publié. J’aurai pus imaginer un meilleur billet, mais ce n’est pas celui que vous pouvez lire aujourd’hui.
D’accord, pas d’accord ? Je suis curieux de vous lire en commentaire !